Prendre soin de notre planète, c’est prendre soin de nous-mêmes

Notre planète a connu 5 extinctions massives depuis les débuts de la vie pluricellulaire au cours des dernières 500 millions d’années. Durant ces périodes, une forte proportion d’espèces animales et végétales  ont disparu. En cause : périodes glaciaires, réveil de volcans, météorites ou causes inconnues. Nous connaissons tous la disparition brutale des dinosaures il y a 65 millions d’années. Nous vivons aujourd’hui la 6ème période d’extinction…

Depuis 1789, nous sommes entrés dans l’anthropocène, l’ère selon laquelle, les activités de l’être humain modifient la composition physique de la planète. Ce terme a été inventé par Paul Crutzen, prix Nobel de chimie en 2000, qui avait expliqué l’effet destructeur de certains agents chimiques sur la couche d’ozone.

Ce phénomène d’extinction de masse n’est pas nouveau car dès les années 70-80, de nombreux articles nous démontrent la réalité des choses. D’après le dernier rapport de juillet 2017 publié par des chercheurs américains et mexicains, le nombre de vertébrés est en recul significatif. En effet, sur 27600 espèces vertébrées, 32% sont en déclin tant en nombre qu’en groupe d’animaux sur un territoire donné. Selon ces chercheurs, les disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis une centaine d’années, du jamais vu depuis l’extinction des dinosaures. (Proceedings of the national Academy).

Selon l’Union Nationale pour la Conservation de la Nature (UICN), une espèce d’oiseaux sur trois est aujourd’’hui menacée en France. On déplore déjà la réduction de 40% des effectifs de Chardonnet élégant (un petit oiseau de la famille des passereaux). Une espèce sur cinq parmi les amphibiens, les reptiles et les poissons d’eau douce sont en grandes difficultés. Pour les mammifères, une espèce sur dix est concernée. Bientôt, il n’y aura plus d’abeilles pour assurer la pollinisation et maintenir nos productions agricoles.

Depuis le mercredi 2 août 2017, l’humanité a déjà consommé la totalité des ressources que la Terre peut renouveler en un an. Dans une tribune publiée sur le site du Monde, même notre ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, appelle à un « sursaut » pour sauver la planète.

A force de la déforestation, de la surpêche ou encore des émissions de gaz à effet de serre, la Terre est devenue déficitaire dès le début des années 1970. En 1985, le « jour du dépassement de la Terre » intervenait le 5 novembre, en 1998 il avait été fixé au 1er octobre, et en 2009 au 20 août.

Si tout le monde vivait comme les Australiens, nous aurions besoin de 5,2 planètes pour vivre. Si nous vivions comme les Américains, 5 planètes seraient nécessaires. Si le reste du monde vivait comme la France, il nous faudrait 3 planètes. En effectuant une moyenne mondiale, nous aurions besoin de 1,7 planète pour vivre.

Davantage de données scientifiques ne sauveront ni les abeilles, les éléphants, les rhinocéros ou autres espèces menacées. Cela fait des décennies que les scientifiques et ONG rassemblent des données; la biodiversité, pourtant pendant ce temps continue de diminuer.

Où se trouvent nos réelles priorités ? Si nous ne prenons pas conscience de ce que nous sommes en train de perdre, nous risquons de nous réveiller trop tard et ne plus être en mesure de prendre les mesures nécessaires car cela concerne aussi notre survie alimentaire.

En effet, aujourd’hui, près de la moitié des sols sont dégradés dans le monde du fait de nos activités…Nous devons prendre soin de nos sols car c’est une ressource limitée. Les activités agricoles, industrielles, domestiques ont considérablement appauvri et pollué les sols :

Les engrais et les pesticides sont au cœur du modèle agricole industriel. Ils sont à l’origine de la destruction de la faune et de la flore dont les abeilles; ils contribuent aux maladies chez les agriculteurs et les riverains et provoquent la pollution des sols, des eaux et de l’air …

Nous sommes tous directement concernés et impactés. Il y a URGENCE.

En ne prenant pas soin de nos sols, nous ne prenons pas soin de nous-même. En effet, le sol est en lien direct avec l’air et l’eau., nos éléments vitaux constitutifs  Les possibilités d’exposition sont nombreuses.

Des solutions simples sont pourtant faciles à mettre en oeuvre dans nos pratiques quotidiennes:

  • Jardiner sans pesticides.
  • Réduire les doses de produits d’entretien et utiliser les moins polluants.
  • Ne pas jeter de produits dans la nature surtout s’ils sont toxiques et trier ces déchets.
  • Consommer des produits issus de l’agriculture biologique ou raisonnée.
  • Réduire considérablement notre consommation de viande et de produits laitiers pour stopper l’élevage intensif…

Nous sommes tous responsables en montrant l’exemple : devenons le changement que nous voulons voir apparaître sur notre planète…

Chaque acte compte. Faisons chacun notre part, en conscience…

Prenez soin de vous!

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