Sur le chemin d’apprendre à mieux me connaître, aller à la découverte de mon enfant intérieur a été un éclairage puissant qui m’amène aujourd’hui à m’accueillir avec de plus en plus de bienveillance et je souhaitais donc vous partager les fruits de cette quête qui m’a apporté beaucoup de Paix intérieure.
Reconnaître et prendre dans ses bras son enfant intérieur apaise. C’est un chemin de réconciliation avec soi-même puis avec ceux qui nous entourent car la clé fondamentale est que nous sommes toujours responsables de tout ce qui nous arrive mais pas coupable alors nous pouvons prendre du recul pour se sentir de moins en moins blessée, sur-réactif voire agressive à l’égard de notre entourage en faisant preuve de tolérance et d’accueil de notre enfant intérieur et en reconnaissant celui de la personne ou des personnes avec lesquelles nous sommes en relation.
Mon enfant intérieur
C’est dans les années 1940 que Carl Gustav Jung forge l’un de ses concepts clés de la psychologie analytique en introduisant la notion « d’individuation ». Il s’agit d’un processus qui nous pousse à devenir des individus aussi complets que possible grâce aux capacités, entre autres, de la transformation de l’enfant qui vit en nous. Mais c’est dans les années 1960 que les prémices de l’Enfant intérieur voient le jour dans le monde des psy. D’abord sous sa forme « simple » : la partie de notre personnalité qui garde la sensibilité d’un enfant et qui nous amène parfois à nous comporter de façon puérile et capricieuse. Cette idée a ensuite été développée et popularisée par le psychologue américain Eric Berne qui en a fait la base de l’analyse transactionnelle.
Selon sa théorie, notre monde intérieur est habité par trois états du moi que nous utilisons plus ou moins bien et à bon escient :
- Le Parent qui établit les règles
- L’adulte qui pense, décide et résout les problèmes
- L’Enfant qui ressent et réagit.
L’analyse transactionnelle est un merveilleux outil pour apprendre à mieux se connaître et repérer nos modes de fonctionnement En étant de plus en plus conscient de nos comportements, de nos blessures et de notre capacité à accueillir qui nous sommes, nous devenons le parent, l’adulte ou l’enfant que nous souhaitons être de façon de plus en plus adaptée en fonction de la situation. Chacun de ces trois états doit être repéré et pouvoir totalement s’exprimer en toute liberté, en toute responsabilité et en toute amitié dans la bienveillance de qui nous sommes, et ainsi accueillir et aimer tout particulièrement notre état d’enfant, notre enfant intérieur trop souvent étouffé par notre éducation, nos croyances et nos peurs.
Tout le monde abrite un enfant intérieur car nous avons tous, autant que nous sommes, perçu jadis le monde à travers les yeux de l’enfant que nous avons été. Nous avons tous des souvenirs de ces perceptions. Cet enfant se souvient de son impuissance, de son incompréhension des choses de la vie qui se déroulaient sous ses yeux ou qu’il ressentait en lui et de son incapacité à maîtriser le cours des choses. Il garde alors en mémoire d’innombrables injustices.
A tout cela il n’a que des solutions à court terme : crier, pleurer, attirer l’attention à tout prix ou bien au contraire devenir passif, se replier sur soi-même en réclamant ou pas que l’on vienne à son secours. Si les secours n’arrivent pas, à l’intérieur de cet enfant s’installe le désespoir, la peur. Un enfant intérieur « en bonne santé » a la certitude que l’on répondra tôt ou tard à ses besoins et il est capable de patienter avant d’obtenir satisfaction, mais la plupart d’entre nous n’avons hélas pas un enfant en « bonne santé ».
L’enfant blessé
Notre enfant intérieur est le plus souvent blessé et apeuré. Nous avons alors établi des stratégies pour nous protéger et ne pas sombrer. Nous étouffons, nions et rejetons cet enfant qui a mal, pour développer une partie de nous-même plus solide, en apparence, en imposant des règles (le Parent) et construisant tout un système mental basé sur l’analyse et les pensées (l’Adulte et développement du cerveau gauche). Malheureusement ces pensées reposent sur tout ce que ce même enfant n’a pas toujours compris et accepté : le monde des croyances qui lui a été transmis par son propre entourage, en particulier ses propres parents qui l’ont laissé dans cet état d’insécurité.
Sur la base de ce constat, il n’est pas étonnant de devenir un adulte qui se ment à lui-même et aux autres pour sauver la face, tant son monde intérieur est dévasté. Sur ce système de croyance incohérent avec sa propre réalité intérieure, au fil des années nous prenons parfois conscience de tous nos paradoxes, dysfonctionnements, comportements addictifs, lovés dans notre plus grande zone de vulnérabilité. C’est la raison pour laquelle, cette période « d’individuation », identifiée par Carl Yung, est particulièrement intéressante à explorer car elle marque le début d’une introspection, d’une remise en question personnelle, qui apparaît dans la « seconde partie de vie » comme la désigne Jung, puisqu’elle indiquerait que c’est une période où émerge notre capacité à se libérer, par exemple d’une addiction, d’une habitude, d’un être maltraitant ou d’un passé de maltraité mais aussi de désirs de s’autoriser à être plus soi-même, plus authentique et exprimer la meilleure version de soi-même, celle qui correspondant à notre enfant intérieur alors enfin rassuré et sécurisé.
Cette période se situe souvent autour de la quarantaine voire cinquantaine. C’est ce que j’appelle « être à la croisée des chemins »..
Aujourd’hui, j’ai enfin rencontré mon enfant intérieur et surtout identifié les peurs de cet enfant à l’origine de mon mal être.
Avant de découvrir la suite dans le prochain article, avez-vous, vous aussi, rencontré votre enfant intérieur?
Que vous dit-il? Que ressentez-vous quand vous êtes connecté à celui-ci? Lui avez-vous laissé une place suffisante ou bien pouvez encore faire grandir ce lien entre lui et vos autres états du moi, le Parent et l’Adulte?
Vos témoignages sont des cadeaux offerts à chacun de nos propres enfants intérieurs qui peuvent alors se connecter de coeur à coeur.
Merci par avance pour tous vos partages 🙂