Origine du Bouddhisme:
Comme abordé dans l’article précédent, le Bouddhisme se base sur l’enseignement de Siddhartha Gautama, un prince hindou, qui ayant médité sur la souffrance, estima un jour avoir trouvé la « Vérité » lors d’une séance de méditation. Il devint alors le « Bouddha », qui signifie l’ « éveillé ». Celui-ci s’est réfugié et investi dans la recherche du bonheur pour se détacher du malheur de ce monde ici bas et sortir des cycles de réincarnations dans les mêmes douleurs, schémas et rencontres, appelés par les orientaux le samsara.
Tous les éléments doctrinaux et les règles de discipline du bouddhisme ont été établis à la suite de conciles durant les premiers siècles qui suivirent l' »extinction » du Bouddha. Ce serait un brahmane ou prêtre hindouiste qui, au début du IV° siècle av JC , aurait convoqué 500 « saints » bouddhiques pour recueillir leurs souvenirs liés à l’enseignement du Bouddha.
Cependant, dès le I° siècle, le bouddhisme s’est divisé en plusieurs écoles qui ont réinterprété la doctrine originelle. C’est ainsi que le « Petit Véhicule » (voie des anciens) se réfère au canon le plus ancien. Il insiste sur une morale stricte et sur le rôle des communautés de moines et de laïcs pour conduire au nirvana. Il s’est propagé au Sri-Lanka, en Birmanie, Thaïlande, Cambodge et Laos.
L’autre courant, le « Grand Véhicule » s’est répandu en Chine, au Tibet, Mongolie, Corée, Japon, Vietnam. Il prône trois vertus majeures, issues de la non-violence : la bienveillance, le don et la compassion, car si tout est douleur, tout peut aussi être guéri par l’Amour. Il prétend que le « bodhisattva » est un « être d’éveil » qui a choisi de se réincarner pour éveiller les autres. C’est le cas, notamment du Dalaï-Lama, titre accordé au XVI° siècle à un supérieur d’une école bouddhique tibétaine. Depuis, il y a eu quatorze Dalaï-Lama. En toute humilité, je me sens attirée par ce courant et totalement inspirée par la vie et la voie(x) du Dalaï-Lama.
Enfin, d’autres écoles et courants issus du Bouddhisme ont vu le jour, le « Chan » en Chine au contact d’une religion chinoise, le Tao, et le » Zen » au Japon.
Le Bouddhisme: une conception de la vie:
L’ enseignement du Bouddha stipule que chaque action qu’une personne effectue, qu’elle soit bonne ou mauvaise, produit une réaction. Il s’agit du karma. Le karma est donc la somme des actions que nous avons faite dans nos vies antérieures mais aussi dans notre vie actuelle et impacte donc notre présent. Le mauvais karma, selon le bouddhisme se perpétue à travers la réincarnation, causant douleur et souffrance. Pour éviter cette souffrance, une personne doit s’éveiller au Nirvana, état de bonheur perpétuel et de quiétude et briser ainsi la chaîne de la réincarnation.
La plupart des gens ne savent pas pourquoi ils sont sur terre, ni ce qu’ils doivent y faire : ils se contentent de manger, boire, dormir, s’amuser, se bagarrer. Tandis que la personne en quête de sa vérité sait qu’elle doit se libérer de son karma et travailler à se perfectionner. Chaque mouvement, chaque geste, chaque parole déclenche certaines forces qui entraînent des conséquences. Mais supposons que ces gestes, ces paroles soient inspirés par la bonté et le désintéressement, ils attireront des conséquences bénéfiques, et c’est ce qu’on appelle le « dharma ». Le dharma est la conséquence d’une activité ordonnée, harmonieuse, bénéfique. Celui qui est capable d’entreprendre une telle activité échappe alors à la loi de la fatalité du karma.
Ma vison du Bouddhisme:
En fait, selon moi, la loi d’action/réaction, le karma, telle qu’elle a été exprimée dans le bouddhisme tibétain et, après, reprise par les occidentaux ne correspond pas vraiment à la réalité. C’est plus une forme de « superstition » correspondant à la croyance en quelque chose de tout à fait réel c’est à dire que l’âme humaine est tellement enfoncée dans l’incarnation et dans la réincarnation qu’elle est persuadée qu’elle doit payer toutes les actions de ce qu’elle a vécue, au fur et à mesure de ses vies.
Dans la dimension de l’âme, je pense qu’il n’y a aucune obligation liée à une quelconque rétribution de venir s’incarner pour payer les erreurs du passé; pour moi, ce n’est qu’une vue de l’esprit. D’ailleurs nombre d’enseignements bouddhistes tibétains l’avaient parfaitement compris quand ils disaient que c’était une hérésie de croire qu’on avait à payer tout ce qu’on avait fait.
A partir du moment où l’on s’ouvre à la dimension d’Amour, à ce moment là, la loi du karma n’existe plus . Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas réincarnation et pas rétribution mais c’est là où la conscience s’éveille à la dimension de l’amour et de la Divinité et il suffit alors de rentrer dans la loi d’action de grâce, comme l’a enseigné le Christ à travers le message de Jésus; ça veut dire qu’à un moment donné dans le processus d’élévation spirituelle et d’éveil de la conscience, la vie devient la manifestation d’amour et l’amour ne connaît pas d’action/réaction. L’amour ne connaît que l’expansion infinie. C’est l’être humain qui a créé cette loi de action/réaction; le karma au même titre que le paradis et l’enfer pour les religions judéo chrétiennes et l’islam ne sont qu’une interprétation ou superstition à un niveau de conscience humaine non éveillée. Je suis convaincue qu’il ne s’agit que de croyances spécifiques à la volonté d’instaurer la peur et le pouvoir de certains hommes sur d’autres hommes mais cela n’a rien avoir avec le but de l’expérience de la Vie. Le seul but de la vie est de manifester notre Lumière et la capacité de rayonner l’Amour divin à travers toutes les expériences qui se présentent à nous.
Ces notions de karma , ou de paradis/enfer ne sont pas des choses négatives et totalement fausses: c’est plus une question de vision des choses, d’expériences et d’expérimentations pour tendre vers un agrandissement de la quantité de Lumière et de pleine Conscience que nous sommes capables de révéler à travers les épreuves que nous traversons. Cela correspond en fait plus à une période d’épuration, de transformation, de transmutation et d’élévation du niveau de conscience pour créer en nous et autour de nous notre propre « paradis ». Comme l’a dit Gandhi, « Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde » et tout devient beaucoup plus doux et serein en nous lorsque nous intégrons cette vision de la Vie.
Laissons tomber ces croyances, toutes ces peurs. Engageons nous juste à faire de notre mieux. Le karma ou le jugement dernier ne sont que des croyances dont nous pouvons décider de nous libérer ici et maintenant, telle est la vision de ma philosophie de vie et dont le Bouddhisme est le courant le plus proche car il veut dire « Eveil » dans la bienveillance, le don et la compassion.
Et vous, quelle est votre vision du Bouddhisme?
Merci par avance pour vos commentaires qui sont toujours très enrichissants pour moi.
Au plaisir de vous lire
