Le sentiment de culpabilité, une direction opposée au Bonheur

culpabilité

Faute réelle ou imaginaire?

A bien des égards, la culpabilité, ce sentiment de faute réelle ou imaginaire, amène dans notre ciel son lot de nuages, le plus souvent complètement injustifiés.

Pourquoi ressentons-nous alors cette émotion totalement antinomique à notre bonheur?

La culpabilité se définit pourtant uniquement par rapport à un cadre de référence, lui même lié à notre culture, éducation, nos choix éthiques, nos croyances, nos besoins, nos certitudes non revisitées nuancées ou pas en fonction que l’on soit un homme ou une femme. C’est ce que nous vivons et ressentons, à un moment et endroit donnés.

Le problème prend place quand ce cadre devient trop étroit et nous emprisonne tandis que certains aspects de notre sentiment de culpabilité nous sont même totalement inconscients.

Par rapport à certaines situations, il peut y avoir réellement échec ou faute et ça arrive mais ce qui se passe alors c’est que l’on va se juger encore et encore, injuste ou comme n’étant pas à la hauteur, n’étant pas valable donc pas suffisamment aimable. C’est là que le sentiment de culpabilité apparaît, alors que le plus souvent, il y a une différence notable entre la culpabilité factuelle correspondant à une faute réelle et le sentiment de culpabilité.

Le sentiment de culpabilité

culpabiliEn discutant avec une amie, c’est cette nuance qui m’a frappée et bouleversée face à sa souffrance et son mal être persistant. Imaginez-vous, vous sentir totalement coupable au point d’en être extrêmement malheureuse et frustrée pour un problème… de ménage! Cette amie ne se sent heureuse que lorsque sa maison est au quotidien parfaitement rangée et propre. Elle a le sentiment de ne vivre que pour cela, avec la seule satisfaction, le soir, de pouvoir s’autoriser à s’écrouler dans son canapé devant la télé quand toutes ces tâches ont été minutieusement exécutées et que tout lui semble parfait pour l’ensemble des membres de sa famille. Aujourd’hui, elle avoue être complètement épuisée et démoralisée malgré la prise de légers anxiolytiques et qu’elle donne l’image d’une femme épanouie et heureuse, vue de l’extérieur. La vie lui semble devenir un long effort permanent pour tout tenir en ordre et ne pas perdre le fruit de tous ses sacrifices. A à peine plus de 50 ans, elle en est arrivée à attendre la mort comme une délivrance…Rongée par ce sentiment de culpabilité si elle s’accordait de faire autrement, ne serait-ce que de lâcher, souffler un peu alors qu’elle est entourée par beaucoup d’amour et a tout pour être heureuse.

J’ai donc réalisé à quel point ce sentiment engendre de la souffrance, nous met en difficulté, nous limite dans ce que nous voulons faire et combien nous sommes alors en décalage par rapport à ce que nous projetons et ce que nous sommes réellement à l’intérieur de nous-même.

Pourtant tout cela n’est pas une fatalité. Il y a des solutions.

« Rien à foutre »

RéflexionTrès touchée par son témoignage, j’avoue que j’ai pris conscience que moi aussi il m’arrivait de culpabiliser lorsque je pense que ma maison n’est pas parfaitement propre. C’est bête non!?

Certes, toutes les femmes n’ont pas ce même sentiment de culpabilité mais le plus souvent, quand tout  n’est pas parfaitement nickel, nous avons l’impression qu’il en est de même dans notre tête. Faute de pouvoir directement intervenir dans notre brouhaha intérieur, la solution de facilité est de s’attaquer au désordre extérieur afin d’avoir un semblant de contrôle sur la situation.

IMG_0503En fait, derrière tout cela, se cachent des insatisfactions et surtout des blessures bien plus profondes qui remontent à plus loin, notamment dans l’enfance lorsque nous avons eu le sentiment que sans d’importants efforts et sacrifices, jusqu’au sentiment de perfection et d’être irréprochables, nous n’étions pas digne d’être aimées ou reconnues. Pour ma part, je prends désormais de plus en plus de recul par rapport à tout cela et je commence à de plus en plus apprécier l’expression « rien à foutre » comme le prône John C. Parkin dans son livre.

Cette année, il a d’ailleurs fallu que je me répète cette phrase très, très souvent … 🙂

Parfois certaines personnes ajoutent même à ce sentiment de culpabilité, la notion de karma à payer: une action engendrant des conséquences, une faute entraînant un karma infligeant une punition. Il y a pourtant une anecdote à souligner, en tibétain, le mot culpabilité n’existe pas…Il est toutefois autant partagé par les orientaux que les occidentaux mais plus basé sur la notion de morale judéo chrétienne.

En globalisant la culpabilité et le sentiment de culpabilité, nous confondons l’erreur qui est naturelle et nous permet d’apprendre avec l’aspect émotionnel qui lui ne permet pas de réinscrire ce qui s’est passé dans une réalité et des faits. C’est ce décalage qui nourrit le sentiment de culpabilité, jusqu’à parfois l’auto destruction.

C’est pourtant dans la douceur et l’acceptation de son erreur réelle ou imaginaire que nous allons pouvoir grandir et nous laisser la possibilité d’être imparfait et libre d’agir comme bon nous semble sans nous juger ou sans avoir peur d’être jugée.

Le pardon

pardonPuisque nous sommes dans les confidences, j’ai également pris conscience que c’est suite à un énorme sentiment de culpabilité où il n’y avait pourtant aucune faute ou erreur avérée, que je me suis appliquée à vouloir réparer une soit disant injustice; cela m’a amené à complètement m’oublier pendant  plusieurs années et perdre petit à petit une partie de ma propre personnalité.

pârdonAvec le recul, je n’ai aucun regret car j’ai découvert de nouveaux aspects de moi-même. Lorsque nous sommes amenés à toucher le fond, à un moment donné il faut réagir, ou pas. J’ai fait le choix de prendre ma part de responsabilité et d’avancer dans une nouvelle direction, enrichie de cette expérience. Aujourd’hui, je commence à entrevoir ce qu’est la compassion, l’amour inconditionnel, le pardon et j’ai énormément de reconnaissance à l’égard de cette personne d’avoir contribué à m’amener sur ce chemin. Maintenant, je sais de façon plus précise et concrète ce que je ne veux plus mais surtout vers où je veux aller: « direction Bonheur, la Vie, la Joie!!!! » et ETRE « zen-et-heureuse »!!! en aidant d’autres personnes à révéler toutes leurs richesses intérieures afin de contribuer à un monde meilleur, plus responsable, plus soucieux de son propre bonheur et celui des autres.

Se pardonner

CoeurGrâce à cette expérience, j’ai non seulement appris à pardonner mais aussi et surtout à me pardonner en développant un regard bienveillant sur moi-même dans l’accueil et l’ouverture du coeur.

Le passé est le passé: il ne peut plus être changé. C’est pourquoi le pardon est une forme de libération de ce passé; c’est un magnifique cadeau d’amour à s’offrir et c’est aussi reprendre sa liberté et son pouvoir de créer du Bonheur autour de soi!

joieMême quand il y a trahison, erreur, décalage ou incompréhension, grâce à l’intention et la vigilance, je m’accorde la possibilité d’être dans l’erreur, sans jugement et sans me juger pour aller revisiter ce sentiment en ayant un autre regard sur moi-même, la situation et ma vision de la « réalité ». Ainsi je crée un nouvel espace de réalité et je me libère…

C’est pourquoi, en ces premiers jours de l’année, je propose de nous pardonner et nous aimer suffisamment pour faire de cette nouvelle année, une année rayonnante de joie sans cesse renouvelée.

Coeur

Je ne suis qu’au début de cette exploration mais j’en ressens déjà le bienfait et la source d’apaisement que cela provoque en moi. Je n’ai qu’un voeu, celui de poursuivre ce chemin car il va dans le sens du bonheur, de la sérénité, de la joie intérieure et de la paix pour tous.

Et vous, dîtes moi dans les commentaires ci-dessous, comment vivez-vous le sentiment de culpabilité?

Quels sont les plus grands obstacles qui selon vous, vous empêchent d’aller sur le chemin du pardon et/ou de se pardonner?

Un Commentaire

  1. Oui Carine, c’est en s’accueillant et en se pardonnant soi-même sans se juger ou se sentir coupable que l’on accède à la joie et à la paix du coeur. Merci.

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